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LE LION DU MANDÉ

Contexte historique de l'Ordre Impérial du Lion du Mandé

L’Ordre Impérial du Lion du Mandé : Héritage et Renaissance d’une Tradition Séculaire

L’Ordre Impérial du Lion du Mandé puise ses racines dans une tradition millénaire, remontant à l’âge d’or de l’Empire du Mali. Cet ordre s’inspire directement de l’héritage glorieux des chasseurs donzos, dont la confrérie, connue sous le nom de Donzo Ton, fut l’un des piliers fondateurs de la civilisation mandingue. Ces chasseurs, bien plus que de simples guerriers, incarnaient un idéal de bravoure, de justice et de protection, structuré autour d’un code d’honneur strict : le Serment des Chasseurs du Mandé. Ce serment, énonçant des principes de solidarité, de respect et d’équité, constitua le socle moral de la Charte de Kurukan Fuga, texte fondateur des institutions de l’Empire du Mali.

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Au XIIIᵉ siècle, Soundjata Keita, fondateur de l’Empire du Mali, portait le titre de Simbo, Grand Maître des chasseurs. Ce titre n’était pas seulement honorifique : il reflétait son appartenance à la confrérie des donzos et son engagement envers leurs valeurs. Soundjata, stratège hors pair, sut intégrer cette tradition dans sa vision politique, faisant des chasseurs des acteurs clés de l’unification du Mandé. Sous la conduite de figures légendaires comme Traoré et Kamara, les donzos jouèrent un rôle décisif dans la victoire contre Soumaoro Kanté et la fondation de l’Empire en 1235, lors de l’assemblée historique de Kurukan Fuga. Les donzos étaient bien plus que des guerriers. Experts des forêts, protecteurs des villages, ils formaient un réseau de solidarité où la parole donnée valait serment. Leur rôle dépassait le cadre militaire : ils étaient les gardiens des traditions, les médiateurs des conflits et les garants de l’ordre social. Aujourd’hui encore, les confréries de chasseurs donzos perpétuent cet héritage en Afrique de l’Ouest, notamment au Mali, en Côte d’Ivoire, au Burkina Faso et en Guinée. Modernisées mais fidèles à leurs racines, elles continuent de jouer un rôle social et spirituel de premier plan, assurant la sécurité communautaire et la transmission des valeurs ancestrales.

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Les Sofa et la Cavalerie Mandekalu : Piliers de l’Armée Impériale

Les Sofa et la Cavalerie Mandekalu étaient des unités d'élite essentielles à l'armée impériale du Mali, aux XIIIᵉ et XIVᵉ siècles. Originellement serviteurs de la noblesse mandingue, les sofa se transformèrent en soldats professionnels, chargés de missions de combat et de protection des souverains. Leur discipline et loyauté étaient exemplaires, et ils étaient redoutés pour leur tactique en infanterie de choc. Par exemple, au XIVᵉ siècle, des sofa furent sollicités comme gardes personnels dans le royaume du Songhaï. La cavalerie Mandekalu, quant à elle, constituait l'élite montée, équipée pour des charges rapides et dévastatrices, et maîtrisait la guerre équestre avec grande précision. Lors de la bataille de Kirina en 1235, elle joua un rôle décisif dans la victoire de Soundjata Keïta contre Soumaoro Kanté. Ensemble, les sofa et la cavalerie Mandekalu permettaient à l’Empire du Mali de dominer ses ennemis, combinant infanterie et cavalerie pour exploiter les faiblesses adverses et faire preuve d'une grande mobilité tactique. Ces unités jouissaient d'une réputation qui dépassait les frontières de l'Empire. Des souverains africains, tels que ceux du royaume de Bornou ou du Ghana, recherchaient leurs services pour renforcer leurs armées ou assurer leur sécurité. L’héritage des sofa et de la cavalerie Mandekalu incarne la discipline, la loyauté et l'excellence qui firent la grandeur de l'Empire, demeurant des symboles de sa puissance militaire et de son ingéniosité stratégique.

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L’Ordre Impérial du Lion du Mandé : Une Renaissance Contemporaine

L’Ordre Impérial du Lion du Mandé s’inscrit dans la continuité de cette tradition glorieuse, puisant sa légitimité dans le lien immémorial entre le pouvoir impérial et les corps de défenseurs investis d’une mission d’honneur et de protection. Sa nature dynastique découle directement de l’héritage de Soundjata Keita et du Serment des Chasseurs du Mandé de 1222. Loin d’être une simple distinction honorifique, cet ordre réactive, met en lumière et pérennise un héritage ancré dans les fondations mêmes de l’Empire du Mali. En s’appuyant sur une autorité légitime, une continuité historique et un corpus de valeurs immuables, l’Ordre Impérial du Lion du Mandé répond pleinement aux critères académiques d’un ordre dynastique valide. Il se distingue par son rôle dans la reconnaissance et l’encouragement des mérites au service de la communauté, tout en réaffirmant les idéaux de courage, de justice et de fidélité qui ont façonné l’une des plus grandes civilisations africaines.

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Un Héritage Vivant

L’Ordre Impérial du Lion du Mandé n’est pas seulement un hommage à la grandeur de l’Empire du Mali, il est aussi un phare qui éclaire les valeurs intemporelles d’honneur, de bravoure, de justice et de loyauté. Héritier des traditions des chasseurs donzos et des forces militaires d’élite qui ont façonné l’empire, cet ordre se déploie aujourd’hui comme un symbole vivant de la continuité d’un idéal commun, celui de l’unité et du service à la communauté. Il incarne à la fois une renaissance de cette noble tradition et un ancrage dans la réalité contemporaine, où ses principes trouvent leur écho dans un monde en constante évolution. À travers l’Ordre Impérial du Lion du Mandé, c’est l’histoire millénaire d’un empire prospère et sa sagesse ancestrale qui sont portées haut, tout en inspirant les générations futures à poursuivre ce chemin d’honneur. Cet ordre, fidèle aux fondations posées par Soundjata Keita et ses successeurs, s'affirme non seulement comme une reconnaissance des mérites individuels, mais aussi comme un appel à l’engagement pour les idéaux d'unité, de solidarité et de dignité humaine. Aujourd’hui, tout comme hier, l’Ordre Impérial du Lion du Mandé continue de renforcer les liens d’héritage et de culture, en honorant ceux qui œuvrent au bien-être de la communauté et au rayonnement de la civilisation mandingue à travers le monde.

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« Toute vie est une vie… » Les chasseurs du Manden

En 1222, soit cinq cent soixante-sept ans avant la Déclaration des droits de l’homme, le jour de l’intronisation de Soundiata Keita comme empereur du Mali, la Charte du Manden (ou Mandé) est chantée au pays Mandingue. L’empire du Mali, alors à son apogée, s’étend de l’océan Atlantique au Niger. Il connaît une grande prospérité grâce à l’intensification des échanges marchands. La paix et la liberté exceptionnelles qui y règnent sont dues, selon les historiens, à cette Charte, modèle d’humanisme et de tolérance.

Le Serment ou Code des chasseurs du Mandé retranscrit

Toute vie est une vie.
Il est vrai qu’une vie apparaît à l’existence avant une autre vie,
Mais une vie n’est pas plus « ancienne », plus respectable qu’une autre vie,
De même qu’une vie n’est pas supérieure à une autre vie.
Les chasseurs déclarent :
Toute vie étant une vie,
Tout tort causé à une vie exige réparation.
Par conséquent,
Que nul ne s’en prenne gratuitement à son voisin,
Que nul ne cause du tort à son prochain,
Que nul ne martyrise son semblable.
Les chasseurs déclarent :
Que chacun veille sur son prochain,
Que chacun vénère ses géniteurs,
Que chacun éduque comme il se doit ses enfants,
Que chacun « entretienne », pourvoie aux besoins des membres de sa famille.
Les chasseurs déclarent :
Que chacun veille sur le pays de ses pères.
Par pays ou patrie, faso,
Il faut entendre aussi et surtout les hommes ;
Car « tout pays, toute terre qui verrait les hommes disparaître de sa surface deviendrait aussitôt nostalgique ».
Les chasseurs déclarent :
La faim n’est pas une bonne chose,
L’esclavage n’est pas non plus une bonne chose ;
Il n’y a pas pire calamité que ces choses-là dans ce bas monde.
Tant que nous détiendrons le carquois et l’arc,
La faim ne tuera plus personne au Manden,
Si d’aventure la famine venait à sévir ;
La guerre ne détruira plus jamais de village
Pour y prélever des esclaves ;
C’est dire que nul ne placera désormais le mors dans la bouche de son semblable
Pour aller le vendre ;
Personne ne sera non plus battu,
A fortiori mis à mort,
Parce qu’il est fils d’esclave.
Les chasseurs déclarent :
L’essence de l’esclavage est éteinte ce jour,
« D’un mur à l’autre », d’une frontière à l’autre du Manden ;
La razzia est bannie à compter de ce jour au Manden ;
Les tourments nés de ces horreurs sont finis à partir de ce jour au Manden.
Quelle épreuve que le tourment !
Surtout lorsque l’opprimé ne dispose d’aucun recours.
L’esclave ne jouit d’aucune considération,
Nulle part dans le monde.
Les gens d’autrefois nous disent :
« L’homme en tant qu’individu
Fait d’os et de chair,
De moelle et de nerfs,
De peau recouverte de poils et de cheveux,
Se nourrit d’aliments et de boissons ;
Mais son âme, son esprit vit de trois choses :
Voir ce qu’il a envie de voir,
Dire ce qu’il a envie de dire,
Et faire ce qu’il a envie de faire ;
Si une seule de ces choses venait à manquer à l’âme humaine,
Elle en souffrirait.
Elle s’étiolerait sûrement. »
En conséquence, les chasseurs déclarent :
Chacun dispose désormais de sa personne,
Chacun est libre de ses actes,
Chacun dispose désormais des fruits de son travail.
Tel est le serment du Manden
À l’adresse des oreilles du monde tout entier.

L'Ordre Impérial du Lion du Mandé

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L'ordre Impérial du Lion du Mandé comprend trois grades

Et trois dignités de l'Ordre Impérial du Lion du Mandé

   TON TA JON TANI WORO OU GRAND  DIGNITAIRE ROYAL OU IMPERIAL

Les porteurs du carquois ou grands dignitaires royaux ou impériaux, chefs de Maison dynastique à travers le monde, régnants ou ex régnants, membres des familles royales ou impériales. 16 membres uniquement admissibles.

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Port des décorations sur la tenue

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Grand Dignitaire Impérial

Grand Dignitaire

Grand Compagnon 

Dignitaire

Compagnon

Membre

Privilège Héraldique de l'Ordre

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L'Ordre Impérial du Lion du Mandé, créé le 5 janvier 2025, s'appuie sur le fons honorum du Mansaren du Mandé et se rattache à la Dynastie Impériale Keita, ex-famille régnante de l'Empire du Mali. Sa légitimité découle de l'article 8 de la Charte de Kurukan Fuga, inscrite au patrimoine immatériel de l'UNESCO en 2009 par la République du Mali, qui stipule : "La Famille Keita est désignée régnante sur l'Empire" ainsi que par l'Acte de Proclamation du couronnement du Mansaren du Mandé signé en décembre 2023 par les principaux chefs traditionnels du Mandé. Cet ordre dynastique contemporain récompense les mérites éminents rendus à la Maison du Mandé, honorant des contributions remarquables dans les domaines culturel, artistique, historique, humanitaire ou politique. Il distingue les actions qui préservent et promeuvent l'héritage du Mandé, soutiennent la communauté Mandingue à travers le monde, et apportent une aide précieuse aux communautés dans le besoin à l'échelle internationale. La devise de l’Ordre est traduite en 3 langues, bambara, arabe et francais « Ala ka here la, Mandé be nafa », « بفضل الله، يشرق الماندى » (Bi-fadli Allah, yashruqu al-Mandé), « Par la grâce d'Allah, le Mandé resplendit ». Le Président et Chef de la Maison du Mandé est le Simbo ou Grand Maître de l’Ordre. L’Ordre est administré par la Kalisa Farma ou Grand Chancelière du trésor de la Maison du Mandé assisté du Conseil de l’Ordre. Son organisation et son administration sont régies, depuis le 05 janvier 2025 par le Code du Lion du Mandé. L’Ordre Impérial du Lion du Mandé comprend trois grades (articles R6) : MEMBRECOMPAGNONDIGNITAIRE et trois dignités : GRAND COMPAGNONGRAND DIGNITAIRE et GRAND DIGNITAIRE ROYALE OU IMPÉRIALE.​ Les nominations ou promotions dans l’Ordre Impérial du Lion du Mandé sont faites par le Président et Chef de la Maison du Mandé sur proposition des des différents comités centralisés la Grande Chancellerie. ​

Conditions d’admission classiques 
Pour être admis au grade de membre, il faut justifier de services éminents au profit de la Maison du Mandé pour un minimum de 2 ans. Un délai de 2 ans doit séparer une nomination ou promotion dans l’Ordre Impérial du Lion du Mandé. Une personne décorée de L'Ordre du Lion du Mandé peut prétendre directement à la promotion au grade supérieur au bout de 2 ans d’ancienneté.

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